Chers parents,
Chers Collègues,
Chers élèves,
En ces circonstances tragiques, permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter Hamdella 3al salameh en espérant de tout cœur que vous-mêmes et vos proches êtes en bonne santé.
Comment trouver les mots pour exprimer ce que nous ressentons,
Comment trouver les mots pour rassurer un peuple qui n’a plus confiance,
Comment trouver les mots pour exprimer notre souffrance.
Face à cette catastrophe, nous éprouvons colère, révolte, haine et dégoût, humiliation et tristesse.
Nous sommes un peuple sacrifié sur l’autel de la corruption, de la négligence et de l’avidité.
Cette catastrophe, qui bouleverse, qui met sens dessus dessous, porte en elle rupture avec le réel.
Le traitement des corps meurtris et la figure quasi-mythique des rescapés et des sauveteurs contribuent à édifier en tragédie mais aussi en miracle cette catastrophe.
La brutalité des faits et la surprise occasionnée par la rapidité du sinistre ont pour effet d’engendrer des émotions sans limite.
C’est l’histoire d’un peuple qui tombe et qui, au fur et à mesure de sa chute, répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien etc. « Mais le problème ce n’est pas la chute, mais l’atterrissage »
Kassovitz
Je partage cette souffrance et cette révolte. Je ne saurai imaginer la douleur que nous éprouvons dans ces moments difficiles.
Malgré tout, sachez que dans l’existence il y a toujours une lueur d’espoir, une raison d’espérer.
Au cœur du désespoir, une flamme fait son chemin, attendant patiemment la fin de l’épreuve.
Même si nous sommes totalement désespérés, noyés dans le chagrin, la révolte, il faut nous dire qu’il y aurait une issue.
Certes, les raisons d’espérer sont fragiles, peuvent même paraître invisibles mais ces moments difficiles peuvent nous permettre de grandir.
Permettez-moi d’exprimer ma fierté et mon émotion face à la mobilisation spontanée de nos jeunes du secondaire qui sont présents sur le terrain pour venir en aide aux sinistrés et assurer leurs devoirs de citoyens.
On finira par sortir de ce tunnel.
Accrochons nous à la vie et laissons le soleil pénétrer nos cœurs.
Ne soyons pas perdus dans notre souffrance. Un jour, notre souffrance deviendra notre remède.
« Si longue soit la nuit, le soleil la suit toujours »
Il faut imaginer Sisyphe heureux.
Que Dieu nous donne la force, le courage, la patience et la volonté de nous relever.